CAP’2ER : un bonus écologique et économique !

CAP’2ER : un bonus écologique et économique !

Le programme « Ferme laitière bas carbone » initié par le CNIEL est une des actions entreprises par le secteur agricole dans l’objectif de réduire de moitié les émissions de carbone d’ici 2030. La réalisation de diagnostics CAP’2ER est une de ses applications concrètes sur le terrain, financée en partie par le CRIEL Nord Picardie Ardennes.

L’outil CAP’2ER (Calcul Automatisé des Performances Environnementales en Élevages de Ruminants) évalue l’empreinte environnementale de l’exploitation et précise les marges de progrès possibles. Depuis sa mise en place, 410 élevages laitiers des Hauts-de-France ont ainsi calculé leurs émissions de carbone nettes, établissant une première référence moyenne de 0,91 kg eq. CO2/litre de lait produit. Chaque diagnostic fait ensuite l’objet d’une analyse des pratiques des éleveurs afin de déterminer celles qui peuvent améliorer significativement le résultat environnemental. Un des enseignements de ces plans est la très forte relation entre l’empreinte carbone d’un atelier et sa santé économique.

Cette démarche a donc un double intérêt : réduire l’émission nette de Gaz à Effet de Serre (GES) et consolider la situation économique de l’élevage.

Les pistes d’améliorations peuvent être diverses et de deux natures. Elles peuvent viser l’augmentation du captage de carbone grâce à l’implantation de prairies permanentes, de haies, ou en modifiant les pratiques « déstockantes » (tout en restant cohérent avec la stratégie et le système fourrager de l’exploitation). D’autres visent à réduire les émissions de GES. Citons parmi elles, la conduite du renouvellement du troupeau, l’âge au vêlage des génisses, le lait par vache, la gestion des effluents, la fertilisation azotée, la part de concentrés dans la ration, …

Un résultat parmi d’autres

Un exemple permet d’illustrer concrètement le gain sur les deux tableaux. Un éleveur de 120 vaches laitières dont les émissions nettes sont de 6 000 kg eq CO2 par UGB (soit 1,11 kg eq CO2/litre de lait) a fait le choix de travailler à la réduction de l’âge au vêlage des génisses. Ce levier est aussi une réponse au manque de place dans le bâtiment. Grâce à la mise en place d’un suivi reproduction et d’un suivi de croissance des génisses, tout le plan d’alimentation a été revu afin d’atteindre les objectifs. Au final, l’effectif a été réduit de 15 UGB et l’équivalent de 6 hectares a été dégagé au bénéfice des cultures de vente tout en réduisant la quantité de concentrés consommée.

Ce levier a permis, dans ce cas, de diminuer de 90 T les émissions de GES de l’exploitation (-0.11 kg eq CO2/litre) et d’améliorer le système de l’élevage ; la part d’animaux productifs est plus importante et le lait par hectare de SFP augmente.

En s’engageant avec ACE sur cette thématique, les éleveurs bénéficient d’un accompagnement personnalisé et d’une solution adaptée à leur système et leurs envies.