Suivi de Ray-Grass en dérobée

Suivi de Ray-Grass en dérobée

Depuis le début du printemps, l’équipe spécialisée Fourrages d’ACE observe régulièrement plusieurs parcelles de Ray Grass en dérobée afin de suivre leur évolution. Les Ray-Grass purs ou en mélange avec des trèfles ont été implantés en fin d’été dernier en vue d’une récolte ce printemps.

La carte et le tableau ci-dessous indiquent la situation des parcelles et quelques éléments de conduite technique ainsi que les sommes des températures cumulées depuis le 1er février. Ce suivi donne des repères sur l’évolution du stade phénologique de la plante.

Pour rappel les repères de stade pour la récolte optimale d’un ray-grass :

Source : Semae

Le stade épi 10 cm est le stade à partir duquel la récolte peut être envisagée, dans ce cas on vise avant tout la valeur alimentaire du fourrage. Pour un compromis entre qualité et rendement, il faut attendre encore un peu.

La détermination du stade de la plante ne peut se faire qu’en ouvrant la tige de la plante à l’aide d’un couteau afin de situer la position de l’épi. Ainsi, il est possible de repérer le ou les nœuds et l’avancement de l’épi dans la gaine qui devient creuse à partir du 1er nœud.

L’important est de bien repérer l’épi pour déterminer le stade et ainsi valider le déclanchement de la fauche ou non !

L’heure de la récolte a sonné

Au 4 avril, le stade minimum de récolte (apparition du deuxième nœud) est atteint pour toutes les parcelles. Dans certaines parcelles, ce stade est déjà bien marqué, il est donc possible de récolter, d’autant plus que la météo semble favorable pour les jours prochains.

De plus, l’allongement de la durée du jour et les températures plus élevées vont avoir un effet d’accélérateur sur les végétations, qu’elles soient dérobées ou prairies.

Le mois de mars a permis une bonne recharge en eau des sols. Il peut être tentant de maximiser le rendement du RG en dérobée et donc retarder sa récolte, mais c’est prendre le risque de voir les sols s’assécher. Pour ne pas pénaliser l’implantation des cultures suivantes, il faut libérer les parcelles rapidement afin de tirer profit de ces bonnes conditions. Le plus important aujourd’hui, c’est la culture à venir, il faut récolter donc récolter la culture dérobée pour limiter l’assèchement des sols.

Pour obtenir un fourrage de qualité, tant au niveau de la valeur alimentaire, de la matière sèche, que de la conservation, il faut viser au minimum 30% de matière sèche à la récolte (idéalement dans la plage 30- 45 %). Il est donc essentiel de s’assurer du bon créneau météo plus ou moins long selon le matériel de fauche et la quantité d’herbe récoltée. Toutefois, 3 jours de temps séchant est un minimum !

Le chantier de récolte doit permettre d’atteindre ces niveaux de matière sèche, donc attention aux itinéraires de récolte. Un andain large permet d’accélérer la vitesse de séchage. L’illustration ci-dessous, réalisée par Arvalis, résume bien les différences entre les itinéraires de récolte, il faut y veiller pour la qualité du fourrage et sa conservation.

©Arvalis

L’équipe Fourrages d’ACE