Pousse de l'herbe Bio en Avesnois - Mai 2023

Pousse de l'herbe Bio en Avesnois - Mai 2023

Les mesures d’herbe se poursuivent sur le territoire de l’Avesnois, néanmoins il est temps de faire un point sur le printemps 2023.

Durant l’automne et l’hiver, les pluies se sont montrées peu efficaces pour la recharge des nappes, du fait d’une végétation active tardivement et des sols très secs après l’épisode de sécheresse de 2022. En mars et en avril 2023, le cumul des précipitations a été excédentaire (voir cartes du Brgm) ce qui a permis une pousse réactive. Cependant, les pluies soudaines sur les sols secs ont engendré des problèmes de portance des sols pénalisants pour le début du pâturage.

Aux précipitations ponctuelles s’ajoutent des températures très basses jusqu’à mi-mai. La courbe des pousses d’herbe ci-dessous traduit bien les phénomènes météo décrits :

Des récoltes précoces

Le manque d’accès au pâturage par les animaux, évoqué précédemment, a un impact aujourd’hui sur la qualité et le volume de la première coupe. En effet, les parcelles inaccessibles au pâturage en début de saison ont engendré un stockage de biomasse qui est devenu délicat à pâturer et ce, dès le début de mai.
Les fauches précoces (début mai) ont donc été une réponse pour la sauvegarde de la qualité des fourrages.

Fin mai, retour du sec

Le vent intensif de Nord-Est et les températures qui augmentent en fin de journée assèchent la surface du sol depuis les 15 derniers jours de mai. Les nappes phréatiques restant à des niveaux faibles depuis 2022, les réserves d’eau du sol s’épuisent.

Il faut agir dès maintenant face à ces constats. Garder un minimum de couverture végétale sur le sol est l’option qu’il faut retenir tant que les précipitations ne reviennent pas. Il convient donc de maintenir 8 cm de couvert en sortie de pâturage (ou à la fauche). Un sol protégé est un sol maintenu au frais.

Jouer sur les temps de retour

Report sur pied pour les animaux à plus faibles besoins

Le report sur pied consiste à laisser prendre du volume aux prairies (Au détriment de la qualité direz-vous ? Eh bien pas toujours !) pour alimenter, plus tard, tout en pâturant quand même. Il s’agit de stocks non récoltés. Si vous choisissez cette option, c’est le moment d’y penser afin de sélectionner les parcelles concernées. Attention, cette méthode est à privilégier sur prairies naturelles diversifiées.

Cette méthode à des avantages, autres que la « non-mécanisation » :

  • La prairie se ressème naturellement ce qui peut être bénéfique pour les futurs cycles de pousse,
  • La plante met en réserve et sera plus apte à produire sur les cycles suivants,
  • Le volume d’herbe dans la prairie est un réel préservateur d’humidité dans le sol, comparativement à une parcelle fauchée/pâturée en pleine sécheresse.

Nous observons une pousse très faible sur les dernières parcelles pâturées en cette fin de mois de mai 2023. En période plus séchante, la gestion du pâturage passe par l’adaptation du temps de retour. Pour se prémunir sans avoir connaissance de la pluviométrie à venir, vous pouvez déjà passer sur un temps de retour de début d’été, soit 35 jours. Ce temps de retour est évidemment à adapter selon les débrayages précédents (dates de fauche et surfaces).

Vigilance !
Ces jours-ci, la végétation change tous les jours, l’observation de vos prairies est primordiale. Attention néanmoins de ne pas vous faire piéger visuellement : l’épiaison (vulpin et pâturin particulièrement en ce moment) donne une impression de hauteur mais le volume et la quantité de l’herbe ne sont pas au rendez-vous.

Retrouvez la lettre info ici

Lucile JANOT
06 07 80 71 21

Sophie GRUENER
06 84 95 94 39

Diane FAUQUENOT
06 02 18 99 89