Avec les températures élevées et le manque d’eau plus ou moins marqué selon les zones en juillet et août, les animaux ont souvent été nourris partiellement voire totalement avec des fourrages conservés, prélevés sur les stocks hivernaux.

Pourtant, discrètement mais sûrement, les pluies bienfaitrices reçues par la plupart des territoires ont fait repartir la pousse de l’herbe. Les valeurs de pousses d’herbe mesurées ces derniers jours sont conformes aux moyennes de saison (mesures Herbophyles).

Pour préserver les stocks ou limiter les achats extérieurs, il est indispensable de valoriser au mieux cette ressource. La solution la plus économique est de la pâturer en faisant sortir certains animaux. Il est ainsi possible de remettre en paâture des génisses (ou sortir celles qui n’y étaient pas allées au printemps). Il faudra simplement être attentif au parasitisme.  Les laitières, notamment les fraîches vêlées, sont plus sensibles aux variations de température. Il peut être préférable d’éviter de les sortir la nuit.

Il est également possible de réaliser une fauche. Elle se fera plutôt dans le courant octobre, en fonction de la météo et de l’état actuel des parcelles. Il sera certainement difficile d’obtenir de bonnes conditions climatiques pour arriver à sécher correctement les fourrages à cette période. Une valorisation de l’herbe par le pâturage est donc plus sécurisante (et de surcroît moins coûteuse !).

Cette pousse d’herbe automnale peut représenter de 1,5 à 1,8 T de MS / ha soit une vache nourrie pour toute l’année avec 3 ha à 3,5 ha coupés !.