Premier bilan de la pousse

Les épisodes venteux et frais du printemps 2021 ont sensiblement pénalisé la dynamique de la pousse de l’herbe. Entre gelées matinales et vents, la pousse de début de saison a été déficitaire comparée aux trois dernières années. Chez certains, cette pousse a été encore plus fragilisée lorsque les prairies étaient pâturées ras dès le démarrage de la végétation.

Evolution de la pousse de l’herbe au printemps en Hauts de France (KgMS/ha/j)

Le printemps a été particulièrement frais cette année : – 230 °C/jour comparé à 2020 et – 80 °C/jour comparé à la moyenne des dix dernières années (voir suivi de la somme des températures et pluviométrie). Les prairies ont eu un développement plus tardif et leur pic de croissance s’est réalisé avec plusieurs semaines de retard.

De plus, les conditions climatiques de fin d’hiver n’ont pas permis d’apporter l’azote au bon moment et a donc limité la croissance sur mars et avril. Les fenêtres météo pour la fauche se sont aussi retarder. Les premières récoltes ont débuté fin avril pour les plus précoces mais en majorité au 15 mai. Les rendements étaient assez hétérogènes. Mi-mai, le retour des pluies et des températures plus clémentes ont permis un bon redémarrage de pousse, laissant place à une deuxième coupe d’herbe début juin.

La gestion du pâturage

La gestion de l’herbe printanière semble plus compliquée cette année. En effet, la pousse a été plus tardive et dès l’arrivée de la hausse des températures, début juin, l’épiaison des graminées a été rapide rendant la gestion des refus et la complémentation plus difficile à manager. Néanmoins, les légumineuses ont bien profité de la lumière, c’est pourquoi nous observons beaucoup de trèfles dans les prairies.

Depuis trois semaines, la pousse élevée de l’herbe se maintient. C’est une bonne nouvelle pour gérer l’utilisation des stocks de fourrage.

LES HERBOPHYLES

Le groupe des Herbophyles est constitué de conseillers Chambres d’Agriculture, Oxygen et Avenir Conseil Elevage.