Le choix est affaire de calculs

Le choix est affaire de calculs

Choisir entre la modernisation de l’atelier lait (en investissant dans un robot de traite) ou son arrêt total, voici le dilemme qui se pose à Marie et Pierre.

L’exemple ci-dessous est issu d’une situation réelle, mais pour des raisons de confidentialité le nom des agriculteurs a été modifié.

Marie et Pierre Durand sont à la tête d’une exploitation de 300 ha, dont 160 de cultures de vente, avec un troupeau de 60 vaches et élèvent 75 vaches allaitantes. Au total, 4 personnes travaillent sur l’entreprise dont un salarié.

Le départ en retraite d’un associé place le couple face à un choix stratégique important pour l’avenir de son exploitation. Il s’agit de trancher entre la modernisation de l’atelier lait (en investissant dans un robot de traite) ou son arrêt total. Pour s’assurer de faire le bon le choix, Marie et Pierre décident de réaliser le calcul des coûts de production.

De bons résultats sur les ateliers cultures et lait...
et un atelier viande en retrait.

L’analyse des coûts de production montre qu’au sein des deux ateliers bovins les charges alimentaires et d’élevage (sanitaire, IA, etc…) sont supérieures aux moyennes (principalement dans le troupeau allaitant). Pour les cultures de vente, les charges d’approvisionnement sont très bien maitrisées, les produits élevés, ce qui démontre une réelle efficacité technique. Les frais de mécanisation sont maitrisés dans les 3 ateliers alors que l’exploitation délègue très peu. Les bâtiments et installations représentent de faibles charges, principalement pour le lait, reflétant une certaine vétusté de l’atelier. Les vaches allaitantes dégagent peu de rentabilité actuellement : c’est un atelier encore jeune, avec beaucoup de charges proportionnelles, un bâtiment récent à amortir et un investissement génétique important. Il représente une faible part du produit et de l’EBE de l’exploitation. Enfin, le niveau d’EBE et les annuités en cours permettent d’investir dans le projet de robot.

Avec ces données, il est certainement plus judicieux de moderniser l’atelier lait et d’employer un salarié que de développer l’atelier allaitant. En effet, actuellement, c’est le lait qui contribue à financer l’évolution de l’atelier viande. De plus, dans le cas de l’arrêt de la production laitière l’éleveur n’aurait d’autre choix que de valoriser les surfaces non convertibles en cultures de vente avec l’atelier allaitant, moins rentable que le lait.

Pour prendre leur décision finale, Marie et Pierre Durand vont désormais déterminer leur besoin d’EBE et de prélèvements à venir et surtout confirmer leur volonté de travailler avec ou sans salarié.

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