La moyenne de la croissance de l’herbe de la semaine dernière (du 22 au 29 avril 2024) est de 43 Kg de MS/ha/j, en légère baisse par rapport à la semaine précédente. Les gelées matinales, le peu d’ensoleillement et le vent n’ont pas favorisé l’accélération de la croissance de l’herbe.
Le ressuyage des parcelles améliore la portance, permettant des mises à l’herbe progressives mais toujours limitées. On observe qu’après le pâturage, la repousse est lente en raison du piétinement.
La flore remarquable du moment
Si depuis plusieurs semaines, les vulpins des prés sont facilement reconnaissables par leurs épis en « queue de rat », on peut maintenant observer le fleurissement des renoncules. Attention au pâturage ! La renoncule contient de la protoanémonine qui peut provoquer des troubles digestifs en cas de consommation en vert excessive !
Du côté des récoltes
Grâce à de petites fenêtres météo, certains ont pris le risque de faucher pour récolter en enrubannage ou en ensilage afin de libérer des parcelles. Après la fauche il est possible d’épandre du lisier, il faut néanmoins se limiter à 30 m3/ha et éviter l’asphyxie superficielle du sol ! Même si les surfaces disponibles ne sont pas très importantes…
En ensilage comme en enrubannage, la question d’incorporer des conservateurs est d’actualité pour au moins deux raisons :
- Le risque de contamination par de la terre qui apporte des bactéries indésirables (butyriques) voir toxiques (clostridium) est réel, il est donc important de limiter leur action en accélérant la phase d’acidification avec des conservateurs.
- Le fourrage récolté est très humide.
Si le fourrage manque de sucres, il vaut mieux s’orienter vers des Bactéries homofermentaires et des enzymes à appliquer de manière homogène dans tout le fourrage.
Les Herbophyles
Le groupe des Herbophyles est constitué de conseillers Chambres d’Agriculture, Seenorest et Avenir Conseil Elevage.
