Avec une moyenne régionale de 52,6 Kg de MS/ha/j, la pousse est sur un palier depuis 15 jours. On constate toutefois un écart entre les parcelles pâturées (55 Kg MS/ha/j) et les repousses des parcelles fauchées (39,5 Kg MS/ha/j). Plusieurs facteurs expliquent cette différence :
- La hauteur de fauche : à moins de 6 cm les graminées ont du mal à repartir.
- La flore : fétuques et dactyles repartent beaucoup plus vite que les autres.
- La pluviométrie : localement, les quelques précipitations ont pu accélérer la production de feuilles des graminées.
La pluviométrie des 7 derniers jours justement, varie de 0 à 15 mm sur la région. L’impact sur la pousse est très relatif car il y a toujours beaucoup de vent qui augmente l’évaporation.
En conséquence, on commence à voir apparaître des prairies roussies par le sec ; source d’inquiétude pour les éleveurs. A contrario, les parcelles où de la chicorée a été implantée sont encore vertes et pâturables.
Du côté des fauches :
Les ensilages, enrubannages ou même les foins présentent des rendements hétérogènes. Dans les prairies temporaires à base de ray-grass anglais les résultats vont du simple au double (2,5 à 5 TMS). La date d’apport de la fertilisation a été essentielle cette année : début mars l’azote minéral a eu suffisamment d’humidité pour agir au contraire des apports d’avril lorsque le sec s’est installé.
Soyons néanmoins optimistes car la richesse en sucres procure une bonne valeur UF de l’herbe récoltée et pâturée et permet des performances zootechniques satisfaisantes.
Zoom sur la flore : Des graminées à poils !
La flouve odorante : espèce peu productive et dominante sur les sols pauvres, sa teneur en coumarine peut poser problème à haute dose. Augmenter la fertilité du sol permet de la faire régresser rapidement car elle est peu compétitive.
Le brome stérile : Avec des épillets à longues barbes, on le repère facilement dans les parcelles à foin. Très faible intérêt fourrager.
La houlque laineuse : Graminée nitrophile qui possède une très grande amplitude écologique et s’accommode très bien des milieux humides. De bonne valeur fourragère et productive, on la reconnait à sa base striée et violacée et à sa pilosité abondante. Cette plante « molle » doit être pâturée jeune ou alors fauchée. Attention : en foin sa pilosité fait tousser les chevaux !
Les Herbophyles
Le groupe des Herbophyles est constitué de conseillers Chambres d’Agriculture, Oxygen et Avenir Conseil Elevage.
