Pâturage : dernière opportunité de serrer la vis !

Pâturage : dernière opportunité de serrer la vis !

Nous arrivons maintenant sur la fin du premier tour de pâturage, voire le début du deuxième. En fonction de l’état des parcelles et des situations climatiques, c’est maintenant la dernière opportunité d’ajuster sa stratégie sans mécanisation en jouant sur la sévérité du pâturage.

Êtes-vous sévère ?

Extrait issu du RMT Prairie Demain et de HerbValo.

La notion de sévérité au pâturage se réfère à la restriction alimentaire du troupeau sur l’ensemble du temps de séjour dans la parcelle. Elle est donc à noter obligatoirement en sortie de parcelle. Le rapport entre hauteur sortie et hauteur entrée, notamment en plein printemps, est un bon indicateur de cette sévérité de pâturage. Quatre catégories sont proposées :

Libéral : la stratégie est de maximiser le lait par vache. Les vaches sont a priori à volonté, sans restriction alimentaire. La hauteur sortie est élevée, avec des feuilles partout présentes. La parcelle n’est pas forcément « bien pâturée ».

Intermédiaire : la stratégie est d’équilibrer le lait par vache et le lait par hectare. Les vaches sont légèrement restreintes. La parcelle est « bien » pâturée (pas forcément bien râpée).

Sévère : la stratégie est de maximiser le lait par hectare, quitte à perdre un peu de lait par vache. La parcelle est bien rasée, avec une hauteur sortie bien maîtrisée.

Très sévère : la stratégie est clairement de maximiser fortement le lait par hectare, en acceptant des baisses de production par vache. La parcelle est très bien rasée, voire « grattée ». La hauteur sortie est très faible. Il reste très peu de feuilles visibles (gaines foliaires sectionnées).

Notre point de vue

Dans une stratégie d’optimisation de la prairie, il est encore possible actuellement (fin avril), d’accroître la sévérité du pâturage. Attention, dans tous les cas, avec les conditions climatiques actuelles (manque d’eau notamment), il est conseillé de ne pas sortir à moins de 5 cm.

Quoiqu’il arrive, une fois le deuxième tour bien engagé, le plateau de tallage ne fera que monter, il sera alors illusoire de vouloir pâturer plus sévèrement, sauf au risque d’avoir une baisse importante en lait, puisque les animaux consommeront de la tige.

Autrement dit, si les animaux ont pris l’habitude de manger du « caviar », il faut continuer à leur en donner tout le reste de la période de pâturage, mais il est clair alors que les surfaces ne seront pas utilisées à leur maximum et qu’il faudra gérer des refus.

L'équipe fourrages