Le stress thermique désigne l’incapacité à maintenir une température corporelle normale. Le fonctionnement du rumen produisant une grande quantité de chaleur, les bovins sont particulièrement sensibles à la chaleur. Au-delà de 15°C, ils mettent déjà en œuvre des mécanismes de maintien de la température corporelle.
- Comment évaluer le niveau de stress thermique de vos vaches ?
En général, un stress thermique léger débute vers 22°C avec 50% d’humidité. Les vaches à forte production mangent davantage et produisent plus de chaleur. Elles peuvent commencer à ressentir un léger stress thermique dès 18 °C, même dans des étables bien ventilées. L’indice température/humidité (THI) est un moyen accessible et facilement interprétable pour déterminer le niveau de stress thermique de vos animaux. Il existe plusieurs applications disponibles sur smartphone pour connaitre le THI de sa commune sur les prochains jours, intéressant pour anticiper !
La fréquence de respiration et la température en inconfort thermique et la production est déjà impactée. Si plus de 10% des animaux ont une fréquence supérieure à 100 respirations par minute, la situation est critique. Les vaches soumises à un stress thermique sévère respirent généralement la bouche ouverte avec le cou tendu. corporelle sont également des indicateurs simples à mesurer pour évaluer le stress thermique. En situation normale, une vache laitière respire 40 à 60 fois par minute. Au-delà, l’animal entre en inconfort thermique et la production est déjà impactée. Si plus de 10% des animaux ont une fréquence supérieure à 100 respirations par minute, la situation est critique. Les vaches soumises à un stress thermique sévère respirent généralement la bouche ouverte avec le cou tendu.
- Modification du rationnement
Outre l’accès à l’eau, élément majeur de lutte contre le stress thermique, pour aider l’animal, il faut essayer de lui fournir suffisamment d’énergie malgré la baisse d’ingestion. Ainsi, dans la mesure du possible, il est recommandé d’augmenter la densité énergétique de la ration tout en préservant la fibrosité chimique (cellulose) et l’équilibre de la flore ruminale. Une augmentation temporaire du complément minéral et vitaminique doit aussi être envisagée pour pallier les pertes induites par la transpiration et les urines (notamment sodium et potassium). Ces deux éléments sont importants mais il faut absolument respecter le rapport suivant : 4 fois plus de potassium que de sodium. De plus, la chaleur peut perturber la salivation avec des difficultés à maintenir le pH du rumen. Un apport de bicarbonate réduit ce risque tout en amenant une part de sodium.
Des compléments nutritionnels à base de levures, de plantes stimulant l’appétit, des suppléments en oligo-éléments et vitamines (comme Thermo’San de San Élevage) aident les vaches laitières à mieux supporter les pics de chaleur.
Adopter la bonne stratégie produit en cas de stress thermique
Extrait de l’offre d’été San élevage 2025
Tous les animaux sont concernés par le stress thermique et particulièrement les vaches hautes productrices. La surveillance et l’adaptation des pratiques sont indispensables pour leur bien-être.
Quelques adaptations pratiques
- Si les animaux sortent au pâturage, le bâtiment peut être un « refuge » pour les moments les plus chauds de la journée. Préférez sortir le troupeau la nuit.
- L’aire d’attente est une zone à risque. Dans la mesure du possible, il faut favoriser la ventilation naturelle, en ouvrant le bardage de manière temporaire par exemple. Une solution peut consister à diviser le troupeau en deux. Attention, arroser avec une douche les vaches peut être contreproductif si la ventilation n’est pas suffisante. De même la brumisation est inefficace lorsque le taux d’humidité est élevé.
- Si nécessaire, ajoutez un point d’eau complémentaire en sortie de salle de traite.
- Réduire la luminosité des translucides avec une application de peinture à la chaux (par l’intérieur).
- Pendant une canicule, la ration est majoritairement ingérée le soir. Idéalement, la distribution devrait avoir lieu en fin de journée pour éviter l’échauffement et augmenter l’ingestion. Une auge à l’ombre est un réel avantage pour limiter l’échauffement de la ration distribuée, l’utilisation d’un stabilisateur de fourrages comme l’acide propionique aide à limiter ce phénomène.
Pour aller plus loin
Actualité
L’eau est le premier aliment des vaches laitières. Elles en consomment une grande quantité...