Voici le premier point de la pousse de l’herbe bio en Avesnois de l’année 2025 établi au 17/04/2025.

Point météo
Pluviométrie du 1er janvier au 14 avril 2025 :
Bien que le mois janvier ait été très humide, le début de l’année est marqué par une faible pluviométrie totale bien. Janvier représente à lui seul 75 % de la pluviométrie jusqu’à présent.
Cet excès a vite été balayé par les vents asséchants et le déficit de pluviométrie du mois de mars (en moyenne 7 mm en mars sur l’Avesnois, contre 47 mm sur la moyenne 2019-2024 à Sivry-Rance).
Somme des températures
En moyenne, les sommes des températures affichent un retard de 13 jours par rapport à 2024. En effet, bien que depuis mi-mars les températures en journées soient clémentes, les gelées nocturnes perdurent jusque mi-avril et impactent fortement les sommes de températures.
Voici quelques repères sur la correspondance entre somme des températures et gestion de l’herbe
Niveau des nappes
Les cartes du BRGM indiquaient un niveau haut en janvier 2025, mais les conséquences du manque d’eau du premier trimestre sont déjà visibles sur les nappes phréatiques. C’est notamment le cas dans l’Avesnois où le niveau des nappes est en baisse avec une situation « autour de la moyenne » en avril 2025.


En comparaison, la situation au premier avril 2024 était bien plus favorable qu’aujourd’hui et cela s’est traduit par une pousse de l’herbe constante l’année dernière. La pluviométrie à venir jouera un rôle important sur les nappes et la pousse de l’herbe.
Pousse de l’herbe 2025
Les conditions d’ensoleillement et la portance du sol ont été favorables à la sortie des animaux dès début mars.
Pour autant, les gelées et le manque d’eau n’ont pas permis de refaire un stock d’herbe sur pied après le premier tour. Les sorties trop précoces (avant le 1er avril) entrainent aujourd’hui « une course à l’herbe ». Ce sont les stocks de fourrages conservés qui assurent la longue transition. Malgré cela, l’envie des animaux à sortir en prairie provoque un refus des fourrages sur la table d’alimentation. L’ingestion totale journalière s’en trouvant diminuée, nous n’observons pas d’augmentation (voire une diminution) de la production laitière en ce début de printemps.
Voici quelques préconisations pour que cette période ne nuise pas à toute la saison de pâturage :
- Ne pas entamer le deuxième tour si les stocks disponibles sur pied sont inférieurs à 15 jours
- Ne pas refaire entrer les animaux sur une parcelle dont l’herbe est inférieure à 12 cm (surpâturage, sol-nu, nanification des graminées)
- Si nécessaire, sortir les animaux sur une parcelle parking avec une complémentation à l’auge ou au râtelier
Publication réalisée dans le cadre du Plan Bio en Avesnois.
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